Introduction
Les remparts de Sélestat, construits à partir de 1675 selon les plans de l'illustre ingénieur militaire Sébastien Le Prestre de Vauban, sont un témoignage fascinant de l'histoire et de l'architecture militaire. Bien que la plupart de ces fortifications aient été démantelées en 1874 pour permettre l'expansion de la ville, deux tronçons subsistent au sud, offrant une vue imprenable sur les collines sous-vosgiennes et le majestueux Château du Haut-Koenigsbourg. Dans cet article, nous explorerons l'histoire, l'importance culturelle et les caractéristiques uniques des remparts de Vauban à Sélestat.
L'Histoire des Remparts
Sébastien Le Prestre de Vauban
Sébastien Le Prestre de Vauban, célèbre ingénieur militaire français, est connu pour ses contributions majeures dans la conception et la construction de fortifications. Ses plans pour les remparts de Sélestat ont été mis en œuvre à partir de 1675, dans le but de renforcer la défense de la ville contre les invasions ennemies. Le polygone à neuf côtés, conçu par Vauban, témoigne de son génie architectural et stratégique.
Le Démantèlement et la Survie
Malheureusement, la plupart des remparts ont été démantelés en 1874, mais deux tronçons ont miraculeusement survécu. Ces vestiges offrent aujourd'hui une perspective unique sur l'histoire de Sélestat et de la région environnante. Ils sont également un rappel tangible du rôle crucial que jouaient ces fortifications dans la protection des citoyens et des terres.
L'Expérience des Visiteurs
Vue Panoramique
Du sommet des remparts, les visiteurs peuvent admirer une vue sur les collines verdoyantes des Vosges s'étendent à perte de vue, tandis que le Château du Haut-Koenigsbourg se dresse fièrement sur son promontoire. C'est un endroit idéal pour les amateurs de photographie et les amoureux de la nature.
L'Oeuvre Contemporaine de Sarkis
L'un des tronçons de remparts (Quai Albrecht) est orné d'une œuvre contemporaine intitulée "Point de rencontre : le rêve" (1993), créée par l'artiste Sarkis Zabunyan. 310 plaques de rue ont été soigneusement installées par Sarkis, correspondant aux 309 rues de Sélestat en 1993. Ces plaques émaillées portent des bribes de textes, des courtes phrases, des fragments de poèmes. Elles invitent les passants à la rêverie, à la contemplation.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. L'artiste avait un objectif précis : trouver le lieu de la ville où les amoureux se retrouvent, où les messages s'échangent. C'est ainsi que les plaques ont été disposées, créant un espace où les mots se mêlent à l'atmosphère romantique de Sélestat.
Sur le mur, une plaque informative rappelle que lors de sa création, “Le Rêve” comprenait deux éléments : les plaques sur le mur du rempart de Vauban et, en face, deux ailes de néon suspendues au-dessus de l'Ill. À la nuit tombée, ces ailes s'illuminaient, transformant ce lieu en un quai du rêve, bien loin de la banalité.
Ainsi, entre passé et présent, entre mots et lumières, “Le Rêve” de Sélestat continue de fasciner et d'inspirer, invitant chacun à plonger dans un univers poétique et onirique.